Formats de fichiers et interopérabilité Le référentiel général d’interopérabilité ou RGI

Nous nous appuyons sur le référentiel général d’interopérabilité ou RGI, proposé par le ministère délégué au Budget et à la Réforme de l’État, et téléchargeable à partir de cette adresse en cliquant sur le volet technique.

« Le RGI fixe les règles techniques permettant d’assurer l’interopérabilité des systèmes d’information. Il détermine notamment les répertoires de données, les normes et les standards qui doivent être utilisés par les autorités administratives » (article 11 de l’ordonnance n° 2005-1516 du 8 décembre 2005 relative aux échanges électroniques entre les usagers et les autorités administratives et entre les autorités administratives). Ses objectifs ont pour principes d’assurer :
- les échanges interopérables de données pour rassembler différents documents de différentes provenances (partager) et rendre accessible un nouveau document en ligne sur le Web (offrir),
- et la pérennité des données.


Pour les images simples fixes

- Utilisez le format PNG [1] (Portable Network Graphics) pour l’échange d’illustrations, comme les schémas, icônes et logos, et aussi pour la présentation d’illustrations non photographiques, comme les diaporamas de réunions.

Le PNG est promu par le W3C (World Wide Web Consortium), l’ISO (International Organization for Standardization ou, en français, Organisation internationale de normalisation) et le RGI français. C’est un fichier graphique de type Bitmap, et donc non-vectoriel, ouvert. Sa qualité de compression est sans perte et meilleure que celle du GIF (Graphics Interchange Format).

- Utilisez le JPEG (Joint Photographic Experts Group) pour les échanges de photographies. Il s’agit d’une norme ISO d’un haut niveau de compression (1/40), toujours réglable, mais ces compressions font perdre des informations.

- Pour les échanges d’images non compressées, vous devez utiliser le format TIFF (Tag(ged) Image File Format), qui est prévu pour l’image numérique fixe. Ce format est publié, mais propriétaire, et appartient à Adobe et Microsoft.

Il est généralement utilisé pour les scanners industriels, télécopieurs, imprimantes et appareils photo numériques. Les compressions utilisées sont sans perte. Mais, problème, il n’existe pas de logiciel capable d’afficher toutes les images TIFF ! Exemple précis d’utilisation, la numérisation de formulaires renseignés de façon manuscrite.

- Le SVG (Scalable Vector Graphics) est un format prometteur pour les graphiques vectoriels car il permet de générer des interactivités... mais il est peu connu.


Pour les images simples animées

- Il vous est recommandé d’utiliser le format GIF animé pour les animations graphiques simples et/ou de courte durée. Elles permettent de réaliser des diaporamas ou des animations ne nécessitant pas plus de 256 couleurs, pour des graphiques, dessins, logos, textes et petites images.

Vous pouvez également découvrir et utiliser le pendant du PNG, en images animées, qu’est le MNG (Multiple-image Network Graphics). Même si peu de navigateurs l’affichent par défaut, son développement libre doit lui promettre un bel avenir.


Pour les animations complexes d’images

- On vous recommande l’utilisation du format HTML5 (HyperText Markup Language 5) !


Pour le son

- Il vous est recommandé d’utiliser la norme MPEG-1/2 Audio Layer 3, appelée plus communément MP3 ! Le standard MPEG-1 du Moving Picture Experts Group est un algorithme de compression sur deux voix, breveté et soumis à des royalties au compte Fraunhofer IIS et Thomson. Son extension est le .mp3. Lors de la compression, vous pouvez choisir le niveau de perte des données.

Pour information, le format WAV (WAVEform Audio File Format) est déconseillé car beaucoup trop volumineux, excepté si vous voulez garder la qualité originale de l’enregistrement.

Le WMA (Windows Media Audio) propriétaire est également fortement déconseillé pour des problèmes d’interopérabilité.

- Il vous est conseillé d’utiliser les formats Ogg Vorbis, sans brevet, ouverts et libres. Ils fonctionnent avec pertes de données, comme le MP3, tout en donnant de meilleures qualités.


Pour les séquences vidéo

- Utilisez le format MPEG-2 (norme ISO 13818) pour la présentation et les échanges de séquences vidéo basse définition. Ce format est celui utilisé pour la télévision numérique et les DVD du commerce. Il fonctionne sur toutes les plates-formes informatiques malgré les brevets déposés.

- Le MPEG-4 a été pensé pour des contenus de scènes comprenant plusieurs objets audio-vidéo. Il peut donc être utilisé pour toutes les nouvelles applications multimédia, comme le streaming, les jeux, les télévisions et supports hautes définitions.

Le MPEG-4 sert de base à la compression DivX utilisant aussi le MP3 pour le son. Et, un dernier niveau de complexité / compression est nommé H.264 qui peut être utilisé pour les streaming avec la licence la moins chère du marché.


Pour les données graphiques à deux dimensions

- Il est recommandé d’utiliser les formats CGM (Computer Graphics Metafile), qui est une norme ISO, pour la mémorisation et l’échange des données bitmap ou vectorielles dans les domaines de l’infographie.

- Il est recommandé d’utiliser les formats STEP (Standard for the Exchange of Product Data), qui est une norme ISO, pour la représentation et l’échange des données de produits industriels dans le domaine de la CAO (Conception assistée par ordinateur) et de la production.

- Il est recommandé d’utiliser les formats DXF (Drawing eXchange Format) pour les échanges de dessins techniques, standardisés par la société Autodesk et son logiciel AutoCAD (incontournable dans le dessin industriel).


Pour les formats des données de pré-impression

- Il est recommandé d’utiliser le format PDF/X pour l’échange des données numériques de pré-impression.

Trois articles Wikipédia présente trois types de compression PDF :

  1. PDF (norme ISO 32000-1 publiée le 1er juillet 2008)
  2. PDF/X
  3. PDF/A-1 (ce dernier concerne la bureautique, voir plus bas)

Pour les documents structurés et semi-structurés

Nous sommes dans la catégorie des documents comportant des parties à structuration libre, comme les pages Web, et des parties à structuration plus organisée, comme les traitements de texte, les tableurs et autres outils de mise en pages.

- Nous recommandons dans ces cas les formats les plus connus, comme le HTML, le XHTML, le XML (Extensible Markup Language), qui sont des langages pleinement pérennes et interopérables.


Pour les documents bureautiques

- Il est recommandé d’utiliser les formats de document reposant sur le XML dont les spécifications sont publiques et libres.

- Il est recommandé d’utiliser le format OpenDocument pour les échanges de documents bureautiques.
- Il est obligatoire d’accepter tout document au format OpenDocument pour les échanges de documents bureautiques.
- Il est interdit de faire une migration depuis le format bureautique, couramment utilisé par une organisation, vers un format autre que le format ouvert OpenDocument.

Le format OpenDocument est un format ouvert, basé sur le langage XML pour les documents de type bureautique dont ceux de la suite bureautique intégrée OpenOffice.org. Il est une norme ISO 26300 depuis le 1er mai 2006.

- Pour la conservation à long terme des documents, l’orientation donnée par le RGI donne la préférence au format PDF/A-1 (ISO 19005).

Le PDF est un format propriétaire, mais sa spécification a été publiée, assurant ainsi son interopérabilité et sa pérennité. Il reste LA référence dans le monde entier.

Un des principaux avantages du format est de rester fidèle aux documents originaux en ce qui concerne les polices, les images, les objets graphiques et la mise en forme du fichier source, quelles que soient l’application et la plate-forme utilisées pour le créer.

Le PDF/A-1 comporte quelques restrictions :
- la non-inclusion d’audio ou de vidéo,
- l’interdiction du lancement de JavaScript ou de fichiers exécutables,
- le manque de polices de caractères dû à des contraintes légales et d’affichage,
- la palette des couleurs utilisées,
- l’interdiction du chiffrement pour confidentialité,
- l’utilisation de métadonnées standard est obligatoire.

Générez du PDF !